6 / Littérature Romans

Le voleur de plumes – Kirk Wallace JOHNSON

AUTEUR : Kirk Wallace JOHNSON

LANGUE : Français

TRADUCTEUR : Doug HEADLINE

TITRE ORIGINAL : The feather thief

EDITEUR : MARCHIALY

DATE DE SORTIE : 2020

FORMAT : Portrait 19 x 13 cm

NOMBRE DE PAGES : 343

CODE ISBN : 2914088183

PRIX INDICATIF : 22 €

1ère de couverture

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L'AUTEUR :

Kirk Wallace Johnson est un jeune auteur Américain originaire de l'Illinois. Très engagé pour l'aide des réfugiés irakiens, il crée en 2006 l'organisation "The list project" qui a permis à plus de 2000 irakiens de se ré-installer en Amérique.

"Voleur de plumes" est son premier ouvrage traduit en français.

 


RÉSUMÉ :

En juin 2009, après avoir donné un concert à la Royal Academy of Music de Londres, Edwin Rist, flutiste américain d'une vingtaine d'années se rend au British Museum of Natural History.

Abritant l’une des plus grandes collections ornithologiques au monde, le musée Tring exposait bon nombre de spécimens d’oiseaux rares. Beaucoup de plumes représentaient un inestimable trésor aux yeux de ceux qui partageaient l’obsession d’Edwin : l’art victorien du montage de mouches à saumon.
Ainsi, Edwin à dérobé des centaines de peaux d’oiseaux, et notamment des paradisiers et autres spécimens rares aux couleurs éclatantes rapportés en Europe par un naturaliste méconnu du XIXe siècle.
Deux ans plus tard, Kirk Wallace Johnson apprenait par la bouche de son guide de pêche l'histoire de ce casse pour le moins inouï.
Il a immédiatement été obsédé par le cas étrange du voleur de plumes.
  • Pourquoi vouloir posséder des oiseaux morts?
  • Edwin a-t-il payé le prix de son crime?
  • Qu’est-il advenu des peaux dérobées?
Johnson va se lancer aux 4 coins de la planète dans une longue enquête afin de comprendre les rouages d’un crime unique et fascinant.
"Le voleur de plumes" est également une exploration captivante de l’obsession de vouloir s'approprier la beauté de la nature.
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AVIS, CRITIQUE : 

Que l'on pratique la pêche à la mouche ou non, ce livre est passionnant par l'originalité de l'intrigue qui permet de découvrir un univers surréaliste : celui du traffic d'oiseaux et des monteurs de mouches peu scrupuleux.

Outre le caractère atypique de cet ouvrage qui "scotche" rapidement le lecteur, ce dernier est ensuite tenu en haleine du début à la fin par le style "journalistique" très particulier de l'auteur.

Enfin, il permet de méditer sur une notion propre à l'espèce humaine : posséder pour le seul plaisir ...

On en parle dans notre forum ---> Origine et folie des mouches Victoriennes

 


QUALITÉ DE L'OUVRAGE : 

Lorsque l'on achète un livre pour une vingtaine d'euros, on est pas habitué à avoir un aussi bel objet entre les mains.

Tout d'abord, la couleur orange éclatante est un aimant pour le regard. Ensuite, la qualité d'impression de la couverture saute aux yeux. Sa réalisation est issue d'une gravure dans une planche de lino et son impression est faite sur une presse manuelle.

Autre clin d'oeil de l'éditeur, la police de la page de titre (Big Caslon) est d'origine Victorienne ...

D'autre part, le papier intérieur est soyeux et aérien, ce qui apporte un surcroit de plaisir pendant de la lecture.

Enfin, sur la tranche est délicatement imprimée une plume d'oiseau.

L'éditeur ne manque pas d'humour en expliquant qu'il a fait ces choix qualitatifs pour être à l'unisson avec les monteurs de mouches. Il estime en effet qu'ils sont très pointilleux dans le choix et l'assemblage de leurs matériaux.

 


EXTRAIT : 

" Nous remontâmes la rivière en nous accroupissant un peu plus à l’approche d’un coin poissonneux. C’était là un passe-temps diablement étrange : rechercher des plumes rares pour confectionner des mouches qu’on ne saurait même pas lancer.

« Si vous trouvez ça bizarre, vous devriez vous renseigner sur ce gamin, cet Edwin Rist ! C’est l’un des meilleurs monteurs de mouches de la planète. Il s’est introduit au musée d’Histoire naturelle de Londres juste pour y voler des oiseaux pour ses mouches. »

Je ne sais pas si le nom d’Edwin me sembla posséder une sonorité victorienne, ou si ce fut la pure bizarrerie de l’histoire, ou le fait que j’avais désespérément besoin que ma vie prenne une nouvelle direction, mais en quelques secondes, je me retrouvai obsédé par son crime. Pendant le reste de l’après-midi, alors que Spencer faisait de son mieux pour mettre du poisson au bout de ma ligne, je ne parvins à me concentrer sur rien d’autre que sur ce qui s’était passé cette nuit-là à Tring.

Plus j’en apprenais, plus le mystère grandissait et avec lui, mon envie de le résoudre. Je ne savais pas que ma quête de justice allait me conduire aussi loin dans le monde secret des passionnés de plumes, ce monde peuplé de monteurs de mouches et de négociants fanatiques, de cocaïnomanes et de chasseurs de gros gibier, d’anciens policiers et de dentistes véreux. Grâce aux mensonges et aux menaces, aux rumeurs et aux demi-vérités, aux révélations et aux frustrations, je finirais par comprendre un peu mieux la relation diabolique qui lie l’homme à la nature, et le désir irrépressible de ce dernier d’accaparer sa beauté, peu importe le prix à payer.

Cela allait me prendre cinq années de recherches acharnées pour enfin découvrir ce qui était arrivé aux oiseaux disparus de Tring "

 


NOTE : 16/20

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